Tobermory 10 ans 46.3 ° Single Malt

Réf. : TOBERMORY 10 ANS

Tobermory et Ledaig bien que provenant des mêmes alambics étaient embouteillés dans deux flacons très différents, ne véhiculant aucune histoire commune, dommage pour une distillerie qui peut s’enorgueillir de plus de deux siècles d’histoire. La montée vers les 46,3° s’accompagne donc d’un passage dans une bouteille commune, dédiée et qui arbore fièrement la date de création de la distillerie : 1798

Axé sur la céréale maltée, le poivre noir et des notes de miel.

Nez :

Nez marqué par le grain, avec des notes herbacées et florales (légère touche de menthe poivrée).

Bouche :

Attaque d'abord sur la fraîcheur, mêlée d'onctuosité, puis une forte puissance se développe, axé sur la céréale maltée, le poivre noir et des notes de miel floral. Très concentré, le corps est sec, vigoureux, mais toujours accompagné d'une réelle fraîcheur florale.

Couleur :

Jaune clair.

Finale :

Longue finale apéritive, avec le retour de notes mentholées, d'une réelle persistance.

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Mull

L’île de Mull est plus touristique, car facilement accessible depuis Oban. La seule distillerie de l’île est située tout au nord, mais a connu de longues périodes de fermeture depuis sa fondation en 1795. En outre, pour compliquer les choses, elle s’est appelée Tobermory, puis Ledaig, avant de reprendre son premier nom. Son propriétaire actuel n’a repris la production qu’en 1993, avec des malts existant sous deux versions : Tobermory non tourbé et Ledaig tourbé.

Historique

Seule distillerie officielle dans toute l’histoire de l’île de Mull, Tobermory a été mis en service en 1823 par John Sinclair, dans des locaux ayant servis à une brasserie connue depuis au moins 1798.

Sinclair était un commerçant fortuné grâce à ses bateaux et ses activités dans la transformation du varech. Mais ses efforts ne furent pas couronnés de succès, et la distillerie s’est arrêté de produire en 1837... jusqu’en 1878, date de son rachat par le groupe DCL (aujourd’hui Diageo). Elle fut maintenue en activité jusqu’en 1928, pour connaître une nouvelle période de fermeture qui a duré jusqu’en 1972, date de sa reprise par un consortium... qui ne réussit pas à la rendre profitable. Après une période un peu confuse, marquée par la vente des malts de Tobermory en vatted malts... la distillerie est finalement reprise solidement en mains en 1993 par le groupe Burn Stewart, qui relance la production.

Devenu filiale du groupe Angostura, l’avenir de la distillerie semble aujourd’hui beaucoup plus serein. Tobermory est la ville principale de l’île de Mull, à l’ouest de l’Ecosse, la deuxième des Hébrides en superficie après Skye. S : Bien que située en bord de mer, la distillerie ne produit pas spécifiquement des malts affirmant des caractères iodés, voire salins. Son originalité est d’élaborer deux malts au style et au nom différents, ce qui n’est pas si fréquent en Ecosse : le Tobermory, souple et moelleux, proche d’un Speyside, et le Ledaig, fortement tourbé avec une dominante végétale. Par ailleurs, les alambics sont de grande taille, et surtout pourvus de cols de cygne courbés à 90° avant de repartir à l’horizontal vers les condenseurs. Cette forme particulière expliquerait la grande finesse des eaux-de-vie, plus légères car débarrassées des éléments non-alcool les plus rudes.

Produits

Il existe deux versions officielles (10 ans pour Tobermory et 10 ans pour Ledaig, qui remplace le 7 ans), sinon les deux malts sont assez rares chez les embouteilleurs indépendants, avec parfois des versions maturées en fûts de xérès, voire de Haut Brion avec un Tobermory 1994 chez Murray McDavid.